Contribution de Croyants en Liberté Moselle à la préparation de Concile 50

Le 11 juin 2015, une demi-douzaine de personnes de Croyants en Liberté Moselle se sont réunies pour réfléchir à la préparation de Concile 50. A la question « quelles sont les décisions pastorales erronées qui ont été mises en œuvre depuis Vatican II ? », on a répondu : analysons d’abord ce qui a été positif. Et de parler de synodalité, de collégialité, de la place réservée aux laïcs, de réforme liturgique, de liberté de conscience, d’accès à la lecture de la Bible, d’œcuménisme ou de dialogue interreligieux.
Mais lors de la discussion, il s’est avéré que telles étaient les intuitions de Vatican II et que dans le concret, peu s’est réalisé. Bien au contraire, on a voulu minimiser les effets de Vatican II et affirmer qu’il se situe dans la continuité de ce qui précède. Donc comme décision négative, on peut signaler la non-application de Vatican II. Les synodes des évêques sont devenus des chambres d’enregistrement d’assemblées dont l’ordre du jour était défini par le pape. Pour les synodes diocésains, une liste de sujets dont on n’avait pas le droit de discuter a été établie. Les prérogatives des laïcs ont été restreintes, surtout depuis l’arrivée d’un certain nombre de « jeunes » prêtres. Des témoignages indiquent que certaines activités pastorales qui existaient depuis des années, ont été supprimées. Mais le grand déficit a été la fermeture au monde, à la modernité et aux mutations de la société.
Dans la société qui est la nôtre, nos communautés paroissiales devraient beaucoup plus devenir des communautés fraternelles. Ce que nous avons à promouvoir, ce n’est pas d’abord quelque chose qui relève de la religion, des dogmes, des rites, du système, de l’institution, mais un lien, une fraternité vécue entre nous, donner le témoignage de l’amour sous toutes ses formes concrètes, comme la clé, le but, la valeur suprême de l’être humain. Nous devrions encourager et soutenir des initiatives de paix, nous mettre au service de la société et des gens, de façon modeste, en recherchant par le dialogue une vérité commune, sans vouloir se considérer comme expert en humanité.